Placer la pochette de produits d'hygiène dans le bac de contrôle

La trousse de toilette du randonneur

La trousse de toilette du randonneur ne contient que le strict minimum. Mieux, tout ce qui peut avoir un double emploi est à privilégier. Pourtant, je rencontre beaucoup de randonneurs qui s’encombrent du superflu en oubliant l’indispensable.

En un coup d’œil

Au début du film « Wild« , on voit la randonneuse Cheryl Strayed se fatiguer à porter un sac à dos bien trop volumineux. Hé bien, pour beaucoup de randonneurs, le nécessaire de toilette est à l’image du « Monstre » (surnom donné par les autres marcheurs au sac de Cheryl dans le film). Il est volumineux. Pour le backpacker, tout est question de poids. Moins on emporte, moins on porte.  Dans cet article, je ne prétends pas imposer quoi que ce soit.  Je souhaite simplement partager quelques trucs et solutions efficaces.

Il n’y a pas de trousse de toilette idéale.

La première réalité, c’est qu’il n’y a pas de trousse idéale. Je m’adapte en fonction de l’activité, du moyen de transport et des opportunités que je suis susceptible de rencontrer en route pour m’approvisionner.

Si je rejoins mon lieu de départ en avion, j’évite les liquides, les recharges de gaz, les produits inflammables… Comme ça, mon sac passe en cabine sans problème.

Si je prévois de dormir en gîte ou à l’hôtel, je fais aussi l’impasse sur de nombreux articles. Savons, shampooing et autres sont gracieusement fournis par les établissements d’accueil.

En avion

Voyager en avion avec un « sac cabine » pour seul bagage requiert une certaine discipline. Pas de lame de rasoir ou de couteau suisse. Pour la trousse de toilette, il faut prévoir une pochette transparente dans laquelle on place les contenants de moins de 100 ml.

Pas de liquides dans l'avion (c) Omar Prestwich« Dans son bagage à main, chaque voyageur peut transporter des liquides et gels dans des flacons d’un volume maximal de 100 ml. Tous ces flacons doivent être placés dans une pochette transparente d’une capacité qui n’excèdera pas 1 l.« , dit la réglementation TSA. Le transport de liquides dans un bagage enregistré (donc en soute) est autorisé, mais je ne le recommande pas.

Ma trousse TSA Cela signifie que TOUS les liquides qui passent en cabine, y compris le dentifrice, doivent être dans des fioles de chacune 100 ml max. Ces flacons doivent TOUS tenir dans une pochette transparente d’un volume maximum d’un litre. Pour la facilité, je préconise une trousse avec le logo « TSA 3-1-1 Approved » imprimé.

Pour la trousse TSA 3-1-1, passez par ici.

En gîte ou à l’hôtel

Si je dors à l’hôtel, je ne m’encombre pas de serviette de bain, de shampoing ou de savon. Je profite des mignonnettes qui sont mises à ma disposition. Elles sont comprises dans le prix de la nuitée. J’en profite et je récupère tout ce que je peux.

Les petits plus de la salle de bain dans les hôtels.N’emportez pas les serviettes de bains, elles seront, la plupart du temps, facturées au prix forts sur la note de votre chambre. Il m’arrive de sympathiser avec l’un ou l’autre membre du personnel qui ferme les yeux, mais je n’en fais pas une généralité.

En bivouac

Bien entendu, lorsque l’on se retrouve en pleine nature, il est important de limiter l’impact de nos ablutions. C’est pourquoi je préconise de n’utiliser que des détergents biodégradables ayant peu d’impact sur l’environnement.

Le bruissement de l'eau au coeur du Wildnis trail (c) Alain DemlaretJe me rafraîchis dans une rivière, je ne m’y lave pas. Pour me laver, je prélève un peu d’eau et je me lave et me rince à l’écart. Il est préférable de jeter l’eau souillée dans un trou que l’on rebouche après. Ainsi, les animaux ne sont pas tentés de la boire. Il en est de même lorsque l’on trouve un point d’eau aux abords des villages, comme une source, un lavoir… Là, je me lave et me rince à proximité et je jette l’eau savonneuse dans l’égout ou la rigole la plus proche.

Le savon

Les savons du Dr Bronner, tout-en-unComme beaucoup de randonneurs, j’utilise du savon de Marseille, du savon d’Alep ou le savon du Dr Bronner pour pleins d’usages. Corps et visage, rasage, dentifrice (mauvais goût, mais ça marche), shampoing, lessive, vaisselle… je l’utilise à toutes les sauces. Comme ce n’est pas un liquide, ça passe crème en avion. J’utilise une boîte percée pour le ranger, comme ça, il sèche pendant que je marche.

Hygiène dentaire

Le problème du dentifrice, c’est que les tubes de 100 g font 110 ml. En avion, en fonction du douanier, ça passe ou pas. Mon astuce était d’utiliser des échantillons de 30 ou 50 gr que je récupérais en pharmacie. Ça passait aussi avec un tube à moitié vide bien replié pour faire propre. Aujourd’hui, j’utilise du savon.

L'hygène dentaire simplifiée. J'utilise maintenant du savon.Tout bête, mais vachement utile, le capuchon universel pour protéger la tête de la brosse à dents. L’autre astuce consiste à la protéger dans un petit sac plastique fermé par un élastique ou de mettre toute la brosse dans un ziploc.

Le rasage

Comme je suis un mec, il faut que je me rase de temps en temps. Les rasoirs jetables sont très pratiques, encore faut-il pouvoir s’en procurer. Je préfère un manche avec un stock de lames genre Gilette. Le truc bien, c’est que ça passe en cabine.

Pour ce qui est de la mousse à raser, je prends ce que j’ai sous la main. Le Dr Bronner ou n’importe quel savon un peu moussant fait très bien l’affaire.

Les filles utilisent de la crème dépilatoire pour les jambes ou le maillot. Celles que j’ai croisées sur le Camino ou les GR ne s’encombrent pas de ces détails. Si nécessaire, elles utilisent un rasoir jetable et du savon.

Lotion solaire

L’ennui si on voyage en avion avec un bagage cabine, c’est que le contenant maximum est de 100 ml. Or une bouteille de protection solaire fait 250 ou 500 ml. Bien sûr, on peut diviser une bouteille de protection solaire entre plusieurs flacons. Le plus simple est d’acheter ce genre de produit directement sur place. D’ailleurs, dans les grandes surfaces locales, il est souvent moins cher qu’en Belgique ou en France.

Les accessoires

Mon couteau suisseJe n’emporte que peu d’accessoires dans la trousse d’hygiène. Pour les ongles, j’utilise les ciseaux qui sont sur mon couteau suisse (se renseigner à l’aéroport s’il passe en bagage cabine, ce n’est pas toujours facile). J’ai un peigne et une brosse à cheveux rikiki.

Elle fait aussi office de trousse de premiers soins puisqu’elle contient plusieurs fioles d’huiles essentielles, la pince à tiques, deux ampoules de liquide physiologique et quelques comprimés qu’il est utile d’avoir sous la main. C’est aussi ma trousse de couture, parce que j’utilise du fil et une aiguille pour soigner les ampoules.

Pour me sécher, je me contente d’un linge en microfibre de 20 cm sur 20. C’est largement suffisant pour se sécher le corps et les cheveux. S’il reste un peu d’eau sur ma peau, il suffit de le tordre pour qu’il reprenne une grande partie de son pouvoir absorbant. En plus ça sèche en moins de deux et ça ne prend pas de place.

Je n’emporte pas/plus

Je n’emporte plus de déodorant. C’est inutile. Lorsque l’on marche, il est inévitable de transpirer. Un peu d’eau sous les bras et fini les petites odeurs.

J’ai aussi banni l’essuie de bain, trop grand, trop lourd et trop long à sécher. Je me sers d’un carré de microfibre de 20 x 30 cm.

Mes petits plus pour le Zéro Déchets

Depuis que je les ai vus dans un magasin de sport en Allemagne, je me suis procuré des « cotons tiges » réutilisables en… silicone. Ils sont très efficaces. La tige permet une bonne prise en main et les différents embouts permettent un nettoyage efficace des oreilles. Après utilisation, il suffit de les passer sous l’eau chaude et hop, c’est propre. Je l’utilise à l’hôtel.

Pour commander le coton tige en silicone, c’est ici.

Cure oreilles en bambou OriculiIl y a aussi les cure-oreilles en bambou de la marque Orinko. Plus légers encore, ils sont faciles à transporter. Il faut cependant un peu d’habitude pour les avoir bien en main. L’Oriculi est naturel, antibactérien, réutilisable à volonté, résistant et biodégradable. Durée de vie, environ cinq à six mois. Au bout d’un certain temps, la partie racloir casse là où le bois est le plus fin. Depuis que j’en ai commandé en 2018, je les emporte partout. Il y en a dans la voiture, dans mon plumier, dans ma trousse de toilette, dans la salle de bain…

Pour vous procurer six Oriculi, c’est par ici.

Alain
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