Sac à dos LoweAlpine Trek+ 45-55

Moins on emporte, moins on en porte

Moins on emporte, plus léger est le sac. Je tenais à expliquer comment j’ai organisé le sac à dos avec lequel je suis allé à Compostelle pour porter moins de 9 kg.

En un coup d’œil

Pour partir en randonnée, je suis très sélectif sur le choix du sac. Je veux un “compagnon” de voyage, pas une contrainte. Lors de mon périple vers Compostelle, j’ai opté pour un “bidule” qui m’apporte le confort nécessaire pour mieux vivre cette balade d’un mois. Je le voulais facile d’entretien, léger et agréable à porter. Il devait aussi répondre à mes critères et à mes habitudes. Et puis surtout, il devait être compact et petit. Car moins on emporte, moins on en porte.

“Habiter” dans son sac à dos ne s’improvise pas. Il faut du temps pour s’apprivoiser l’un l’autre, d’autant que j’ai de petites manies. Je possède quatre sacs à dos de différentes capacités. Chacun a son utilité et ses qualités. Aucun n’est parfait, il faut donc accepter quelques compromis.

Pour le boulot et la ville

Le sac est stable en toutres circonstances (c) Alain DemaretPour une promenade en ville ou une sortie à la journée, j’emporte un sac Simond de 20 litres. L’a poche est dimensionnée pour accueillir mon ordinateur portable. De cette manière, je suis capable d’écrire de n’importe quel endroit grâce au partage de connexion avec le téléphone portable. J’y glisse aussi un peu d’eau et une veste de pluie.

Pour aller au boulot, j’ai choisi un sac Décathlon de 35 litres pas cher. Il comporte de nombreuses poches pour ranger mes effets personnels de façon efficace.

Et en rando

Je possède aussi le modèle Cerro Tore 65 + 10 de chez Lowe Alpine. La première version de ce sac m’avait accompagné durant ma jeunesse vers la Turquie, la Grande-Bretagne, la Finlande et les routes d’Europe. Convaincu de sa robustesse, 1( ans plus tard, j’ai choisi la dernière version du modèle qui s’avère trop grand, volumineux et très lourd pour mon usage actuel. J’avoue que je m’en suis très peu servi.

Et puis il y a le petit dernier. Celui qui m’a accompagné sur le Camino del Norte entre Lourdes et Saint-Jacques-de-Compostelle. Les critères étaient complexes et j’ai fini par trouver mon bonheur au magasin AS Adventure de Hognoul. Je ne touche pas un cent parce que je cite l’enseigne, mais le personnel a été si gentil et si patient… La responsable du rayon aventure est, d’ailleurs, devenue une vraie copine. Voilà pourquoi j’en parle. Donc mon choix s’est porté sur le sac à dos Lowe Alpine Airzone Trek+ d’une capacité de 45 à 55 l.

Pourquoi celui-là et pas un autre ?

Grande poche frontale en filet élastique pour les effets essentiels.Grande poche frontale en filet élastique pour les effets essentiels.
Les poches latérales sont pratiques et accessiblesLes poches latérales sont pratiques et accessibles
Le système de portage à dos filet tendu laisse un espace entre le dos du randonneur et le sac pour une ventilation maximale.Le système de portage à dos filet tendu laisse un espace entre le dos du randonneur et le sac pour une ventilation maximale.
Boucles d'accroche supplémentairesBoucles d'accroche supplémentaires
  • Le sac est léger, la toile semble robuste.
  • Le système de portage à l’air confortable (fausse bonne impression, j’y reviendrai).
  • Le dos en filet éloigne le sac du corps. Très agréable pour garder le dos sec. Cela n’entrave pas la stabilité latérale du sac lors des passages difficiles.
  • Le corps du sac se divise en deux compartiments, c’est pratique pour séparer le couchage des effets personnels (sous-vêtements, vêtements…) et la popote.
  • L’ouverture en U de la face avant permet un accès aisé au contenu, c’est précieux.
  • Le compartiment du bas peut contenir ma tente (les arceaux sont déplacés vers les poches externes), mon sac de couchage et mon matelas de sol.
  • La poche ventrale en filet élastique est très pratique et participe à la bonne stabilité. Même si la majorité de mon matériel prend place dans les compartiments, cet espace est très pratique.
  • Les anneaux fixés aux quatre coins de la poche ventrale permettent d’arrimer un matelas de sol en mousse ou une tente un peu plus volumineuse.
  • La coiffe est spacieuse et accueille tout le matériel dont je peux avoir rapidement besoin.
  • Des poches latérales à tirettes, très pratiques, accueillent différents accessoires.
  • De chaque côté, des filets fourre-tout élastiques sont bien pratiques et accessibles alors que je reste harnaché.
  • Sur la sangle de ceinture, on trouve des pratiques et accessibles.
  • Les sangles de rappel de charges sont accessibles et faciles à manipuler. Un vrai régal lorsqu’il s’agit de modifier l’assise du sac en montée ou dans les fortes descentes.
  • Le réglage des bretelles de portage est facile et intuitif.
  • Les sangles de compressions latérales permettent de stabiliser les charges pour un confort de portage optimal.

J’aurais aimé ces finitions en plus

  • Le rembourrage de la ceinture est trop fin. Au bout d’une semaine de route, la mousse était entièrement aplatie. Cela a causé des désagréments au niveau de la taille pendant plus de 800 km. J’ai eu des bleus sur les hanches, des douleurs au bas du dos et des soucis de stabilité.
  • Sur les bretelles de portage, pas de problème de rembourrage. J’ai quand même dû bricoler un peu pour accrocher des repose-poignets. Je trouve cet accessoire indispensable sur des étapes au long court.

Organisation du sac

Pour organiser mon paquetage, j’utilise les grandes règles que l’on trouve partout. Ce qui est lourd au plus près du dos, ce qui est léger à l’avant et en haut. Je ne dispose rien à l’extérieur et je cherche un bon équilibre gauche/droite (stabilité). Pour le reste, ce sont mes petites manies qui me suivent de routes en chemins et de pistes en sentiers.

Compartiment du bas

J’ai disposé le matériel de bivouac dans la partie basse du sac. Elle est très spacieuse, cela correspond à mes habitudes. J’y range la tente (Nordisk Telemark 2 ULW – 880 gr), le sac de couchage (Millet Composite Zéro – 1,300 gr) et le matelas de sol (Sea to Summit UL – 248 gr). J’avais aussi un sac à viande Sea to Summit Reactor Thermalite Liner (248 gr). Il m’a surtout servi “sac de couchage” tant ses performances furent surprenantes et la météo propice. J’ai quand même eu froid pendant quatre jours au milieu du trajet avec de la pluie et de fortes rafales.

Compartiment du haut

Dans le bas du compartiment supérieur, un sac ziplock avec un caleçon, des chaussettes et un T-shirt, mon “kit de secours”. Juste au-dessus, près de l’ouverture ZIP, à gauche le sac gamelle (réchaud Primus Omnilite TI et sa recharge – Popote en aluminium GSI Outdoos Pinnacle Soloist). À droite, il y avait ma pharmacie de voyage ainsi qu’une pochette qui emportait la pompe filtrante Katadyn Hiker Pro (398 gr l’ensemble) et mon infatigable trousse de toilette plus de 20 ans d’aventures ensemble.

L’ouverture en U de ce compartiment grâce à une tirette aussi solide que bien placée m’a permis d’accéder à ce matériel sans aucune difficulté. Ce sont les éléments que j’ai le plus employés au cours de ces 33 jours de voyage. Surtout si je raconte que les pauses thé ou café de 10 h et de 15 h, souvent partagées avec d’autres marcheurs, étaient sacrées.

Plus haut, on trouve le sac à vêtements qui comportait un T-shirt pour la nuit, un T-shirt et un boxer de rechange, une paire de chaussettes et un short. Sur le haut de ce compartiment, un polaire léger, toujours accessible assez rapidement en soulevant simplement la poche rabat ainsi que les sandales pour le bivouac ou la douche dans les hébergements pour pèlerins.

Sur le devant et les côtés

J’avais bricolé une pochette dans un vieux gilet fluo. J’y ai placé ma veste de pluie et l’en-cas pour la journée durant toute la durée du périple. Le tout prenant place dans la poche ventrale. J’ai utilisé les anneaux pour faire sécher du linge en marchant… Très pratique !

Ce sac dispose encore de poches latérales qui accueillaient mes piquets de tente, le papier toilette (toujours en avoir sur soi), un carnet de notes (dont je me suis peu servi) et mes couverts. Dans les poches de la ceinture, j’avais disposé ma lampe frontale et le lecteur MP3 ainsi que du baume pour les lèvres, la crème solaire et les lunettes. Au final, j’ai opté pour une bouteille d’eau de 75 cl qui trouvait sa place dans la poche filet de gauche. Je me suis ravitaillé en eau dans les rivières grâce à la pompe Katadyn (j’y reviendrai dans un article spécifique) et j’ai fait du porte-à-porte pour m’approvisionner en eau du robinet.

Dans la poche de la coiffe il y avait, le chargeur de mon téléphone portable et une batterie de 10.000 mA h munie d’un panneau solaire.

M’asseoir sur le sac

Voilà, en gros, il s’agit d’une disposition qui suit d’assez près les règles prescrites par les fabricants et les grands randonneurs qui conseillent toujours d’avoir le poids le plus lourd près du dos aux environs du milieu du sac et de répartir les charges de manière harmonieuse entre la gauche et la droite pour ne pas être déséquilibré durant la marche.

Comme il n’y a que des effets  mous sur le devant du sac, je peux toujours m’asseoir dessus sans craindre de casser quelque chose, de me faire mal ou d’endommager l’enveloppe en Nylon Ripstop de 210D.

Bricolages maison

Les repose-poignets en cordage vert (c) Alain DemaretD’abord, il y a le petit grigri confectionné et offert par ma soeur. En forme d’hippocampe, il est de tous mes voyages. Je l’installe toujours sur le curseur d’une des tirettes.

Pour installer des repose-poignets, j’ai bricolé un système composé d’un cordage de 6 mm de diamètre plié en deux que j’ai fixé sur le système de réglage des bretelles. J’ai passé un brin de chaque côté des bretelles afin de réaliser une boucle à laquelle je fixe les accessoires qui étaient livrés avec le Cerro Torre il y a plus de trente ans de cela.

Autre astuce personnelle, je découpe l’empreinte du fond du sac dans un sac de plastique épais. Je l’insère entre la toile et la housse de protection du compartiment de rangement de cette dernière. Ceci me permet de déposer mon sac où je veux, même dans l’herbe humide sans crainte de problème d’humidité.

Renvoi de matériel par la poste

Le jour du départ, le sac pesait 12 kilos à sec et 13,5 kilos avec une quantité d’eau emportée. Arrivé à Lourdes, après avoir marché seulement quelques kilomètres, j’ai renvoyé plus de 2,5 kg à la maison. À Compostelle, il avait encore maigri pour ne peser que 8,7 kilos.

À mon retour le magasin AS Adventure de Hognoul (Belgique) a pris les choses en main, le problème de la mousse qui s’était tassée et un trou d’usure inattendu sur le devant de la poche principale ont été pris en charge. Mon sac a été renvoyé chez Lowe Alpine et, après examen par le service technique, il m’a été intégralement remboursé.

Voilà pour l’organisation de mon sac à dos. Prenez les conseils qui vous correspondent et comme d’habitude, si vous avez des commentaires, n’hésitez pas à répondre à cet article.

Alain
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