Réduire ses déchets en randonnée (c) Benjamin Brunner [Unsplash]

Réduire ses déchets en randonnée… et à la maison

Réduire ses déchets en randonnée, quand on voyage léger, c’est pas facile. Voici quelques astuces trouvées sur le net et éprouvées sur le terrain. 

En un coup d’œil

Réduire la quantité d’ordures que l’on produit quand on est en randonnée ne va pas de soi. Pour y parvenir, il convient déjà d’adopter de nouvelles habitudes au quotidien. Et pourtant, malgré quelques réflexes automatiques, il m’arrive encore de succomber à la solution de facilité. Mais bon ! Rome ne s’est pas faite en un jour…

Réduire les déchet alimentaires (c) Jasmin Sessler [Unsplash]

Pourquoi je ne dis pas “Zéro Déchets” !

J’utilise rarement les expressions qui prônent le “Zéro quelque chose”. C’est juste une question de motivation. Ce genre de formulation, comme “Zéro Déchets”, impose une pression énorme sur épaules de qui veut se lancer dans l’aventure. Depuis plus de trois ans, je mets des choses en place pour limiter mon impact environnemental. Et jamais je n’ai généré aucun résidu. Donc pour garder le moral, je parle exclusivement de réduction des déchets et ça m’évite de passer chez le psy.

Les quatre R

Les grandes théories parlent de la règle des quatre ou cinq R. Cette cascade de consonnes préconise que l’on doive Refuser les emballages superflus, Réduire le volume de détritus, Recycler ce qui peut l’être et Réutiliser les contenants et le matériel. Alors comment ça marche dans la vraie vie ?

Refuser

Le premier R est celui de “Refuser” le suremballage. L’adage dit “Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas“. Donc dès l’achat, au marché, supermarché, dans les boulangeries, épiceries et autres boucheries-charcuteries, essayer de sensibiliser le vendeur en lui proposant des alternatives à son conditionnement jetable. En rando, j’ai toujours un ou deux petites poches en toile dans un des compartiments du sac à dos, pratique pour les légumes, le pain.

Je les ai confectionnées moi-même et je peux en refaire à volonté. J’utilise des essuies que je plie en deux et dont je couds les bords latéraux. Pour un plus grand sac, j’assemble deux serviettes sur trois côtés. Dans tous les cas, j’aménage une coulisse d’un bon centimètre au bord de l’ouverture pour y passer un cordon afin de fermer le tout. Pratique, léger et peu coûteux !

Réutiliser au maximum (c) Laura Mitulla [Unsplash]

Refuser : Dans les stands de Streetfood, je refuse la vaisselle jetable, les couverts et gobelets en plastique, les pailles, les bouteilles en plastique (autant que possible, car difficile là où l’eau est douteuse).

Réduire

Limiter la masse de choses à jeter : En choisissant de préférence de la nourriture en vrac ou du frais, on restreint vachement les résidus puisque j’utilise mes propres contenants. Facile, c’est vite dit. Par contre, si je suis dans un environnement civilisé – où je rencontrerai des commerces alimentaires – je n’achète que le strict nécessaire. Poids et encombrement ! 

Réduire : Diminuer la masse de déchets que l’on produit, c’est bien, mais il faut éviter les bioplastiques, eux aussi, polluants. J’essaie donc de n’utiliser que du matériel réutilisable.

J’utilise aussi des sacs ziploc de la marque suédoise bleue et jaune. Je mange avec des couverts en titane.

Au marché ou en grande surface, il est possible d’acheter avec d’autres marcheurs ou voyageurs rencontrés à l’hébergement ou en route. On divise les marchandises et les coûts.

Recycler

Donner une seconde vie à ce qui peut être sauvé. Quand, y’a pas le choix, autant recycler. L’ennui, c’est qu’en chemin, il est difficile de s’assurer que l’emballage plastique que je viens de jeter deviendra ma nouvelle veste polaire demain. Alors, en route, je recycle mes déchets alimentaires pour en faire une soupe (fanes de radis, de carottes…), un accompagnement original (reste de fromage, de saucisson, huile de sardine sur du pain…) ou de petits coupe-faim (dés de carottes, radis, croutes de pain sec…)

Recycler ou Utiliser : Utiliser les fanes de carotte, les feuilles de laitue, les restes de légumes pour préparer un potage ou une salade.

J’ai aussi recyclé de vieux T-shirts en bee-wrap ou en sac de coton…

Réutiliser

Il convient de se resservir de chaque chose au maximum. Ceci peut paraître évident, mais ne l’est pas tant que ça. Si vous optez pour une gourde, choisissez une décoration neutre et contentez-vous de ça ! Sinon, vous risquez d’en acheter une nouvelle quand vous en verrez une toute colorée dans vote magasin de sport préféré. Résiste ami randonneur, résiste !

Les aliments en vrac (c) Laura Mitulla [Unsplash]

Réutiliser : Une gourde, des tissus d’emballages recouverts de cire d’abeille (bee-wrap), un pot de verre reconverti en tasse ou gobelet… 

Le sac à dos “antigaspi”

Je l’ai déjà évoqué ci-dessus, le sac à dos doit être réfléchi en fonction de ses ambitions pour réduire ses déchets en randonnée. Ainsi, pour les produits frais, je dispose d’un sac de toile et de petites poches en mailles très fines (Lidl ou Colruydt) pour le pain, les fruits et légumes… Pour la viande et le poisson, je cherche encore une astuce miracle. Si je suis sur le marché, je commence par les crudités. Pour emballer la viande ou le poulet, j’utilise des feuilles de salade défraichies serrées dans un linge léger. Je les demande (gratuitement) au maraicher. Au début, ça étonne le commerçant, mais il s’y fait. Et puis c’est beaucoup plus résistant qu’on ne le croit.

On trouve aussi pas mal de sachets en plastique ziploc réutilisables. Après tout, il ne finira pas dans la nature puisque, au pire, je l’emporte jusqu’à une poubelle publique, au mieux je l’use jusqu’à la corde…

La trousse de toilette magique

Réduire ses déchets en randonnée ne passe pas que par les rayons des enseignes, il convient de modifier ses habitudes à long terme. Ainsi, en privilégiant un savon solide, on élimine une grande part des flacons à usage unique. En plus, c’est plus sûr, car on ne risque pas l’inondation du contenu du sac à dos par un liquide visqueux et gluant. Le savon du Docter Bonner remplit son rôle auprès de nombreux voyageurs. Tout comme le savon de Marseille, le bicarbonatte de soude ou la terre d’Alep, bons à tout faire dans le ménage. Autre avantage, ça passe en bagage cabine.

La trousse de voyage magique (c) Toa Heftibal [Unsplash]Exit les Cotons-tiges, serviettes et mouchoirs jetables et le Sopalin (papier essuie-tout en Belgique). On leur préfèrera les cure-oreilles lavables en silicone ou en bambou et les serviettes lavables en tissus.

Réduire ses déchets en randonnée n’est ni simple ni spontané. Cela demande un réel investissement personnel, car il faut changer des habitudes profondément ancrées. Pourtant, la plupart du temps, il suffit d’un peu de bon sens et d’imagination pour découvrir des solutions ingénieuses dans nos gestes du quotidien.

Alain
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