Dix astuce pour éviter le froid en randonnée (c) Casey Horner [Unsplash]

Dix astuces pour contrer le froid en randonnée

Dix astuces pour contrer le froid en randonnée ou au bivouac. Je dis bien empêcher le froid de vous atteindre. Ce ne sont pas des manœuvres pour se réchauffer. Parce que, quand on a chaud, inutile de se revigorer.

En un coup d’œil

Qu’il est agréable de randonner de l’automne au début du printemps ! La parure des paysages prend des teintes dorées puis passe à une blancheur de senior pour reprendre vie dès le mois de mars. L’idéal, évidemment, est de rester bien au chaud dans ses vêtements ou au bivouac. Voici une dizaine d’astuces pour éviter d’avoir froid en toutes circonstances, ou presque.

Mais à ces saisons, le corps a besoin de plus de calories pour maintenir le corps à une température adéquate. Il est donc essentiel de prendre un petit déjeuner copieux et de veiller à une alimentation équilibrée tout au long de la journée. Assurer une bonne hydratation relève aussi de la même importante. Le corps médical conseille de boire au moins 1,5 l d’eau par petite quantité afin de bien répartir la chaleur dans l’organisme. Il serait question d’assurer la bonne fluidité du sang.

L’exemple de l’oignon

Savoir randonner implique de connaître quelques règles de base. L’une des premières choses que j’aie apprises consiste à comprendre comment réguler au mieux sa température corporelle. Ceci, afin d’éviter de souffrir du froid.

Le jeu consiste à porter plusieurs couches de vêtements qui se superposent les unes aux autres. Un peu comme les strates d’un oignon. On compte de trois à cinq couches en fonction du climat, de la période à laquelle on voyage et, surtout, de la météo. Dans le cas qui nous occupe, on parlera de trois épaisseurs.

  1. La première se trouve à même la peau. Elle permet de garder le corps au sec et de conserver la chaleur. Je privilégie un t-shirt en laine de Mérinos. Depuis longtemps, le coton comme sous-vêtement est banni de mon équipement de randonnée.
  2. Une strate supplémentaire renforce la préservation de la température corporelle et évacue la transpiration. Ici, un textile technique et respirant peut faire l’affaire. Certaines grandes enseignes proposent des pulls ou des body-warmers qui sont très bien conçus.
  3. Enfin, la couche extérieure protège des effets du vent, de la pluie ou de la neige et procure une certaine étanchéité à l’ensemble. Il s’agit du vêtement que l’on enlève en premier.

L’idée est de rester au sec et au chaud tout au long de l’étape. Au début de la balade, on porte toutes les épaisseurs de manière à bien s’échauffer. Si les conditions climatiques le permettent, il est très important de retirer la protection contre le vent et la pluie dès que possible. C’est la partie la plus imperméable et la porter trop longtemps risque d’accentuer la quantité d’humidité retenue par l’ensemble.

Rester sec

Ce qui est exactement l’inverse de l’effet recherché. L’idée est de ne pas souffrir du froid. On enlève donc une couche à la fois dès que l’on sent que l’on a trop chaud et on la remet quand on a froid.

Eh oui, c’est comme une évidence. Par temps froid, aussi, on transpire. Les aventuriers du Grand Nord diront qu’il faut savoir doser son effort pour éviter toute sudation. Je l’ai déjà expliqué ici, rester sec permet de conserver un maximum de chaleur. Dès lors qu’il y a de l’humidité, le corps va perdre cette chaleur à cause de l’évaporation.

Rester au sec sous la pluie, mais aussi quand il fait froid (c) Reza Shayestehpour (Unsplash)En marchant, éviter que l’humidité s’installe dans les différentes couches de vêtement peut vite devenir un véritable casse-tête. Rester sec impose de prendre quelques dispositions. Un sac à dos adapté et très léger pour éviter la transpiration au niveau du dos. Il convient aussi de porter une tenue aérée et respirante.

Petite information pratique, la transpiration contient des sels. Après avoir transpiré, lorsque les sous-vêtements sèchent, les sels restent emprisonnés dans les fibres du tissu. Et le sel attire l’humidité. Le conseil est donc de rincer son t-shirt dès que possible ou d’utiliser le rechange avant d’aller dormir.

Dès qu’il ne pleut plus, on retire l’anorak et on laisse le vent siffler un peu à nos oreilles. S’il fait vraiment froid, on remplace la couche imperméable par une veste en polar ou en matière respirante.

Se protéger du vent

Un abri contre le vent avec un ponchoDe nouveau les couches. Sauf que, si le vent est vraiment fort et froid, il faut s’isoler de ces courants d’air traitres qui se faufilent partout. C’est d’autant plus vrai lors des pauses. Ici, le poncho contre la pluie peut être intéressant, car il offre une barrière efficace contre les assauts d’Éole. Tendu entre deux bâtons de marches ou attaché à deux troncs d’arbre, voici un abri de fortune qui vous protègera de façon très pratique. N’oubliez pas de toujours emporter deux ou trois sardines. Des piquets en magnesium ne pèsent que quelques grammes.

On peut aussi porter ce type de vêtements lorsque l’on a le vent de face sur de longues distances. Mais, j’ai déjà expliqué que l’effet pervers de ce genre de protection, trop étanche, contribue à créer et maintenir l’humidité voire même à la condenser. Résultat on est mouillé et… on a froid. Dans ces circonstances difficiles, il faut savoir profiter du matériel et parfois jongler avec son utilisation.

Des chaussettes confortables

Ma grand-mère disait toujours que si on a chaud aux pieds, on ne peut pas avoir froid. Pour couvrir vos pieds, préférez des chaussettes fines, mais épaisses, et qui ne serrent pas trop. J’ai eu la chance de trouver une marque de chaussettes extraordinaires. J’en parlerai dans quelques semaines. Voici le pitch : Mes Chaussettes Mongoles, c’est la marque, propose des bas et des soquettes réalisées à partir de laine de qualité, récoltée en Mongolie. Elles sont chaudes, esthétiques et conservent une bonne part de leurs propriétés isolantes même mouillées. Le seul hic, c’est qu’elles sont un peu fragiles pour une utilisation intense.

Je les conserve donc pour jouir de la chaleur de mes pieds pendant mon sommeil, ou dans les cas de froids extrêmes.

Un bonnet bien chaud

La tête est une extrémité. On dit que 25 % de la chaleur corporelle s’échapperait par là. Pensez à utiliser un bonnet qui couvre les oreilles, une cagoule ou même votre tour de cou buff. Celui-ci peut très bien se transformer en bonnet.

Froid - Bonnet à La Clusaz (c) Victoire Joncheray [Unsplash].jpg

Des gants imperméables

Des gants tout chauds, c’est bien, mais quand il commence à pleuvoir on fait quoi ? Il n’y a pas de gants parfaits. Pour le grand froid, des moufles sont très confortables, même pour marcher avec des bâtons.

Par contre, si on se déplace le long d’une via ferrata ou que la dextérité des doigts est importante, des gants sont plus adaptés. Pour la randonnée, je privilégie des gants imperméables qui gardent les mains au chaud et permettent une certaine dextérité, même par temps de pluie.

Un peu d’exercice avant le sac de couchage

Je l’avoue, me glisser dans un sac de couchage tout froid n’est pas la partie la plus agréable de la rando. Un sac de couchage, ça fonctionne comme un thermos, pas comme une cafetière. Dans la cafetière, on met de l’eau froide dans le réservoir, la résistance la chauffe et on obtient du café bien chaud. Le thermos, lui, il va conserver au maximum la chaleur du café en emprisonnant sa puissance calorique.

Donc dans le sac de couchage, en dehors de la chaleur corporelle, il n’y a rien à espérer.  D’ailleurs, la meilleure manière d’optimiser son couchage, c’est de sortir le sac le plus vite possible en arrivant au bivouac de manière à ce que le rembourrage prenne sa place. N’oubliez pas que c’est l’air emprisonné entre les fibres qui lui confère son pouvoir isolant. S’il fait vraiment froid, on peut toujours chauffer un peu d’eau ou faire pipi dans une bouteille en guise de bouillotte, mais ce n’est pas ce que je recommande. Essayez de marcher un peu, de sauter sur place pour augmenter la température de votre corps sans toutefois aller jusqu’à transpirer.

Se dévêtir par couche

On se couche habillé et on donne un peu de chaleur au duvet jusqu’à ce que ce soit supportable avant de se dévêtir un peu plus. Plus il fait froid, plus cette astuce est pratique pour insuffler un peu de chaleur dans le sac avant de s’endormir.

N’oubliez pas de bien vous isoler afin d’éviter les remontée de froid qui viennent du sol. Un matelas peut être le bienvenu. Des journaux ou des cartons feront aussi l’affaire. Au pire, quelques branches de sapins avec leurs épines sont aussi efficaces, mais peut-être moins confortable.

Faire pipi

Le corps a tendance à garde la température de la vessie constante. Quand il fait froid, garder sa une vessie pleine est donc une perte considérable d’énergie. Surtout pendant le sommeil puisque le corps n’est pas en mouvement et qu’il doit se contenter du peu de chaleur qu’il est capable de fournir. Alors, pensez à passer par la case WC.

Une soupe ou un thé chaud

Eh oui, parmi mes astuces pour éviter d’avoir froid, il faut penser à se réchauffer de l’intérieur. Bon d’accord, il faut pipi, mais il faut aussi penser à bien s’hydrater. Une bonne soupe pas trop chaude ou une infusion (camomille, thé, eau et miel…) sont vos meilleurs amis lors des soirées un peu frisquettes. En randonnée, dormir hydraté aide à conserver une bonne température corporelle.

Alain
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