Lire, ma boulimie épisodique

 

J’aime lire. C’est comme une boulimie, mais épisodique. Lus à la maison pour voyager à domicile ou en route pour rester attaché au monde qui est le mien, je lis. Et il m’arrive même de relire certains auteurs.

En un coup d’œil

J’ai un faible pour la lecture. J’aime me plonger dans l’univers d’un auteur et me laisser bercer par son histoire, ses mots, ses joies et ses faiblesses.

Lire c’est un peu comme vivre plusieurs vies à la fois… Mais surtout, lire c’est apprendre. À travers un récit bien ficelé, on peut voyager à domicile.

On peut s’octroyer une parenthèse dans un moment de doute. Ou mieux encore, découvrir d’autres façons de réagir à des situations données.

Quel plaisir de se reconnaître à travers les yeux du personnage principal, que le récit soit fictif ou biographique. Mais le plus important, c’est de permettre à son imagination de s’envoler, de s’évader “vers l’infini et au-delà“, avant de revenir à une réalité plus terre à terre.

Lecteur boulimique

Mais j’ai un gros défaut. Je suis un lecteur compulsif à phases irrégulières. En d’autres termes, lire est une boulimie épisodique. Cela veut dire que quand cela me prend, je dévore un nombre incroyable de livres, d’ouvrages et de bouquins. Ces moments de lecture avide ne sont aucunement prévisibles. Ils durent plus ou moins longtemps. Et ils ne sont absolument pas réguliers.

La lecture est pour moi un ensemble de choses qui se fracassent les unes contre les autres sans raison apparente. Comme je l’ai déjà dit, je lis pour m’instruire, pour voyager, pour comprendre, pour m’évader, pour me calmer, pour découvrir… C’est la raison pour laquelle mon champ d’intérêt est vaste.

Quelques auteurs ont su toucher mon âme de lecteur plus que d’autres. Il y a d’abord le souvenir des lectures de mon enfance. Pour l’essentiel, il s’agit de récits de voyages ou d’aventures extraordinaires : Mark Twain, Jules Verne, Bernard Simiot, Jack London…

Parfois ce sont des préoccupations plus personnelles. Avec des histoires de mineurs, je retrouve le métier du grand-père que je n’ai pas connu — il est mort quand mon père avait 9 ans.

Et puis, pour la plupart des lectures actuelles, je choisis des auteurs dont les écrits me servent avant tout de divertissement. Ces livres là sont assortis à une soif de connaître et de comprendre le monde dans lequel on vit… L’envie d’aborder de nouveaux points de vue.

Alexander McCall Smith – Lecture et bon sens

Alexander McCall Smith - Lire, ma boulimieC’est notamment le cas d’Alexander McCall Smith. Ce sujet britannique, professeur de droit a longtemps vécu en Afrique, avant de revenir enseigner à l’Université d’Édimbourg. Avec la série “Mma Ramotswe, The Number One Detective Agency”, c’est tout le bon sens du monde qui est mis en avant de manière simple et intelligente. McCall Smith sait mieux que tout autre raconter de jolies histoires. Pour lui, la sagesse, la gentillesse et la compassion sont des piliers incontournables de notre siècle.

Dans les “Chroniques d’Édimbourg”, il tisse des liens magnifiques entre voisins d’un même immeuble du 44 Scotland Street de la jeune fille qui vient d’arriver de sa campagne natale à la vieille dame, anthropologue excentrique en passant par le petit garçon surdoué qui ne demande qu’à vivre sa vie alors qu’il est poussé par les ambitions démesurées de sa mère.

Tarquin Hall – Bouquiner en voyage

Tarquin Hall (c) Tarquin HallPour le journaliste Tarquin Hall, c’est une passion partagée pour Londres qui est à l’origine d’une des découvertes qui a bouleversé ma vie de lecteur. Dans “Salaam London”, dont le titre original est “Salaam Brick Lane”, il revisite le chef-d’œuvre de Jack London “Le peuple des abysses” (People of the Abyss en VO). Au fil de ma lecture, je n’ai eu de cesse de retourner à Londres pour y découvrir les endroits qu’il décrit dans l’East End. J’y suis allé dernièrement, mais une fois de plus, je n’ai pas pu mettre à profit ce court séjour pour passer là où ses mots m’ont emmené tant de fois. Une prochaine fois peut-être. Ou alors jamais, car certains rêves doivent demeurer des rêves pour rester vivants au plus profond de nous, évitant ainsi bien des déconvenues.

Pour vrai, mon court passage dans Brick Lane, la semaine dernière, m’a laissé entrevoir un paysage et une ambiance bien différents de ceux décrits, voici une dizaine d’années, par Tarquin Hall à son retour d’Asie. Le quartier est envahi par les endroits branchés et des restaurants “indiens”  Tous sont plus touristiques les uns que les autres. Décevant… J’espère qu’une approche plus longue de l’endroit me laissera entrevoir ce que Tarquin Hall a voulu transmettre dans son ouvrage. Lire, ma boulimie épisodique

Agnès Martin-Lugand – Pour voyager à la maison

Lire Agnès Martin-Lugand libère (c) WikiEnfin, dernière venue dans ce sérail très restreint, Agnès Martin-Lugand. La française occupe une place toute particulière. Dans chacun de ses écrits, on dirait que nous avons eu une longue conversation avant qu’elle ne prenne la plume. À chaque fois, j’ai l’impression de me retrouver dans les situations ou les personnages qu’elle couche sur le papier. C’est très étrange en fait. Ceci est particulièrement vrai dans trois de ses premiers romans “Les gens heureux lisent et boivent du café”, “La vie est facile, ne t’inquiète pas” et surtout “Désolée, je suis attendue”.

Boulimie de lecture sur cet ouvrage que j'ai lu trois fois déjà. L'histoire se déroule en Irlande... Ceci explique celà !

Lire Lire, un plaisir qui se partage

Mais, n’est-ce pas là tout le talent de ce nouvel auteur à succès. Elle utilise les ficelles de l’émotion et des sentiments que nous avons, pour la plupart, enfouis au cœur même de notre vie privée. Agnès Martin-Lugand possède un sens aigu de ces choses-là et les mets très bien en musique.

Alors à vos livres, je vous souhaite bien des promesses d’aventures ou de découvertes qui vous laisseront sans voix. Et surtout, n’hésitez pas à partager vos coups de cœur en partageant vos commentaires. Lire, ma boulimie épisodique

Alain
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2 Replies to “Lire, ma boulimie épisodique”

  1. Je te rejoins pour la dernière (les autres, je n’ai pas encore pris le temps de les lire…. Je viens de terminer “Une évidence”. La seule auteur qui aura pu me toucher en plein cœur et m’arracher des larmes… Elle a ces mots si percutant, elle est psychologue de formation, je crois, et elle connaît parfaitement les méandres des chemins de vie qu’elle arrive à les mettre en mots et décrire les maux… Je ne sais pas si tu l’as déjà lu… Elle nous emmène cette fois à Saint Malo…

    1. Saint Malo, encore une des villes qui me tient à cœur. Je dois retrouver quelques photos pour rédiger un petit “city-trip”. J’ai réussi à dormir sur l’île Saint-Louis, aux côtés de Chateaubriand. C’était il y a plus de 20 ans déjà. Pfff… le temps passe à une vitesse !

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