Le Routard m'a mis sur la route

Le Manuel du Routard m’a poussé à voir le Monde

J’ai toujours voulu voir le monde de mes propres yeux. Au début, j’ai commencé par rêver en lisant les récits de Jules Verne, les aventures d’Alain de Prelle ou les témoignages des grands explorateurs. Ensuite, j’ai acheté un sac à dos, un sac de couchage et un billet de train…

L’adaptation de ce texte en anglais se trouve ici

En un coup d’œil

Alors que je n’avais que 15 ou 16 ans, je suis tombé sur “Le manuel du Routard”. Une sorte de préambule aux guides du même nom édités par Hachette. Au début de l’ouvrage qui allait devenir ma bible de voyage pour de nombreuses années, il est écrit que tout routard qui se respecte doit avoir fait Paris-Istanbul en stop au moins une fois dans sa vie. J’ai pris un atlas et bu une ou deux tasses de café. Je me suis penché sur la carte afin de me faire une idée juste du trajet. Je voulais voir le monde de mes propres yeux et je suis parti de chez moi.

En chemin, je me découvre et ouvre des yeux émerveillés sur la magie des paysages.Un job pour gagner un peu de fric

D’abord, j’ai trouvé un job d’étudiant pour mettre un peu d’argent de côté. Au fur et à mesure que l’argent rentrait, j’en consacrais une partie à l’achat du matériel nécessaire. L’autre allait à l’élaboration d’un petit bas de laine pour “vivre en route”. J’ai aussi beaucoup lu. Jules Verne et les héros des Voyages Extraordinnaires. Alain De Prelle et son pari de faire le tour du monde avec mille francs en poche (19. Tout ça m’a permis de tenir encore un peu avant de prendre vraiment la route. Une fois la somme décidée mise au vert, je me suis senti prêt pour le départ.

Je voulais voir le monde

Je suis donc parti de la maison de mes parents avec pour seuls bagages un sac à dos, un sac de couchage, quelques vivres et des fringues de rechange. J’ai fait du stop depuis la région liégeoise pour rejoindre Paris et les Halles de Rungis afin de prendre le vrai départ de mon “Paris-Istanbul” dans les conditions prescrites par le manuel. Une expérience, peu préparée, un peu aventureuse, au cours de laquelle j’ai dû m’adapter aux circonstances, mais que je n’ai jamais regrettée.

 

Au début, il y a eu le Manuel du RoutardLe Manuel du Routard a été ma bible...
J'avais 18 ansLe cercle polaire, premier lieu mythique atteint.
Pause café (c) Alain DemaretLa convivialité est au cœur de mes voyages.

D’autres “mentors”

Après avoir lu les romans de Jules Verne et les livres d’Alain de Prelle, j’ai voulu faire de longs voyages. Avec mes petits moyens de l’époque, j’ai traversé l’Europe, sillonné la Finlande du sud au nord, je suis tombé amoureux de l’Irlande et de Malte, je suis allé jusqu’à Compostelle par le chemin maritime qu’on appelle “Camino del Norte”. Au terme de ces premiers voyages, j’avais parcouru des milliers de kilomètres à pied, en stop, en bus, en train, en avion… et même en voilier.

À ma façon

Depuis, cette édition du “Manuel du Routard” a beaucoup vieilli. Aujourd’hui, je me fonde essentiellement sur mon expérience personnelle pour élaborer mes nouveaux plongeons urbains ou mes bains de nature. Je dois à la vérité d’avouer que je me suis amusé (toujours). Je me suis trompé (souvent) et énervé (parfois). Mes seules doléances sont de n’avoir pas pu tracer la route plus souvent.

S’amuser, se tromper, avancer…

Je me suis toujours amusé, car j’aime rencontrer les gens. J’aime partager le quotidien de ceux qui ont un mode de vie différent du mien. On peut confronter les points de vue, voir les choses autrement. D’autres manières de faire conduisent souvent à des résultats équivalents. Parfois les autres utilisent des moyens bien plus rudimentaires que ceux dont nous pouvons disposer. Ils posent des gestes plus économes ou tout simplement, ils possèdent un bon sens plus affûté.

Je me suis trompé, j’ai commis des erreurs… Je veux vous éviter de chuter sur les mêmes obstacles en partageant des astuces, des trucs de bourlingueurs ou des conseils de vieux broussards. Autour de moi, des gens de grande valeur pourront vous expliquer comment voyager léger, manger ce que la nature nous offre au bord de la route, régler un GPS ou tracer une route sur une carte…

Je me suis énervé sur le comportement de certains quand ils voyagent, sur mes propres réactions aussi. Je souhaite donc rappeler quelques règles de savoir-vivre à l’étranger, éveiller à la richesse du partage des cultures et des coutumes, sensibiliser à la bonne conduite à adopter dans un dortoir… Rien de bien contraignant, juste une aide au bien vivre ensemble.

Marcher, bouger, avancer pour aller voir de quoi le monde est fait.Et demain que vais-je voir de mes propres yeux ?

En 2016, j’ai changé d’emploi. J’ai remisé mon attirail de journaliste avec la ferme intention de continuer à écrire, mais sous une autre forme. Au cours de l’apprentissage de mon nouveau job, j’ai perdu l’habitude de passer du temps devant mon clavier pour rédiger. Cela commence furieusement à me manquer. Il y a comme une sorte de manque. Je voulais voir le monde de mes propres yeux et je le souhaite encore. Voilà pourquoi j’ai décidé de ressusciter ma plume pour partager ce qui, selon moi, a été le meilleur de mes voyages.

Alain
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