Yves Nokin aux fourneaux de l'Estafood

Estafood ! Burger local à moins de 15 euros

Le hamburger  gourmet à moins de 15 euros. À Waremme, il est pratiqué avec art et passion. Yves Nokin conjugue le burger inventif avec les produits locaux et le respect des traditions.

En un coup d’œil

Bonne nouvelle, le confinement commence à se faire oublier et l’Horeca est, enfin, accessible. Ce n’est pas encore comme avant, mais on peut retourner se faire un petit plaisir au resto. Comme j’aime ça, je ne peux m’empêcher de participer à la relance de quelques bonnes adresses en vous racontant leur histoire. Aujourd’hui Estafood à Waremme !

Produits et artisans locaux

Un restaurant à la taille idéale pour le respect des produits locaux (c) Alain DemaretAu départ, Estafood, c’était un food-truck, une baraque à burgers, une camionnette à bouffe quoi ! Mais quand il a eu l’occasion de s’installer pour de bon, entre quatre vrais murs, Yves Nokin n’a pas hésité une seconde. Il voulait que le hamburger de qualité et les produits locaux aient leur ambassade à Waremme, pas loin de son petit “chez lui”. “Le restaurant est petit, mais c’est la taille qu’il faut, ni plus ni moins. Le burger à moins de 15 euros, c’est aussi une volonté“, explique le tenancier au milieu de sa cuisine ouverte. Car ce chef partage. Il ne se revendique pas de la lignée des grands cuisiniers, même s’il défend les valeurs de la gastronomie. Avec tout juste une vingtaine de places, l’établissement à la surface de ses ambitions : Faire découvrir les produits de producteurs locaux ou authentiques.

“Je veux offrir un choix de burgers de qualité, avec originalité. Il est important de respecter les ingrédients offerts par chaque saison. De plus j’essaie de me fournir chez des artisans locaux et quand ce n’est pas possible je recherche un produit authentique qui raconte son histoire. Si le restaurant reste de taille modeste, c’est voulu. Je veux aussi être capable de servir tout le monde avec le même degré de service”.

Humeur maussade, goût exquis

Le résultat est magique. Même s’il faut patienter un peu, car une viande de qualité demande du temps pour être saisie et cuite dans les règles de l’art. Le burger est tout simplement époustouflant. Les pommes de terre qui l’accompagnent sont fondantes. Quant à la salade, juste croquante, elle est relevée par quelques grains de grenade et un assaisonnement juste. Je vous le promets, une fois le lieu testé, on devient vite un habitué. Si l’humeur parfois maussade du patron en a découragé quelques-uns de prime abord, tous sont revenus, car l’humour sec et caustique est sa marque de fabrique tout comme sa gentillesse et son esprit de partage.

Ma première fois

Burger de St-Jacques (c) Alain DemaretÀ la carte, chaque burger est détaillé sur une page qui lui est propre. Tout y est, la viande, le pain, les ingrédients et les accompagnements. Pas moyen de se tromper. Je choisi un burger aux Saint-Jacques… Marche et pélerinage obligent !

La première surprise s’annonce avec une petite mise en bouche originale qui arrive alors que je ne m’y attends pas du tout “J’essaie de faire goûter des produits frais de saison, mais de manière à surprendre le convive en jouant sur les saveurs et les textures”, explique Yves. Et c’est plutôt réussi.

Le plat ne se fait pas attendre. Un petit pain ciabatta, des Saint-Jacques fraîches et leur sauce crème agrémentée de safran, une salade originale et des pommes sautées à la fleur de sel. “Si tu avais pris un burger au bœuf, tu aurais eu la viande d’un producteur qui habite à moins de dix kilomètres d’ici”, me dit le boss qui privilégie les circuits courts. Et quand il me dit son nom, je n’en reviens pas. La réputation de l’éleveur est vraiment proche de la perfection. Encore un vrai passionné qui a su se faire un nom grâce à la saveur et à la qualité des viandes qu’il distribue dans les meilleurs restaurants.

Boissons, la carte du patron

Côté boissons aussi, le maître des lieux partage son avis : “Chez moi, on boit de l’eau et des jus de fruits, de la bière locale et des vins qui ont passé mon test de qualité. Cela veut dire qu’ils sont de bonne tenue sans afficher un prix exorbitant“. Pas de sodas issus de la grande industrie. “S’il y a un cola à la carte, c’est une fabrication artisanale qui n’intègre que des produits biologiques“.

La cuisine de sa grand-mère

Yves aux fourneaux (c) Alain DemaretMais qu’est-ce qui a bien pu pousser ce diplômé d’une école d’art liégeoise à se lancer dans la folle aventure culinaire ? C’est bien avant l’âge de 12 ans que Yves Nokin se découvre une passion pour la cuisine. “J’ai toujours cuisiné avec ma grand-mère. Je me souviens qu’elle faisait des frites dans une ancienne casserole avec de la graisse de bœuf, sans thermostat. Une cuisine simple dont je conserve encore toutes les saveurs en mémoire. Pour moi, c’était la meilleure cuisine du monde“. De cette enfance bercée par des repas cuisinés avec amour et simplicité, Yves conserve le goût des produits naturels, cultivés dans les environs immédiats.

Une estafette Renault

Son rêve commence à prendre forme en 2014. Époque où il retape une ancienne Estafette Renault qu’il transforme en cuisine sur roues. D’où le nom Estafood. “J’avais envie de montrer mon savoir-faire et d’apporter un hamburger de qualité, différent de ce que l’on trouve dans les fast-foods sur les marchés, aux abords des entreprises, chez les particuliers, pour des événements, des fêtes de famille…

À ce jour, la camionnette s’est vue invitée à plus d’une vingtaine de mariages, elle a été aperçue dans de nombreuses entreprises pour des opérations de marketing et même un team building. De temps à autre, les brocantes et autres marchés artisanaux et du terroir voient la plaque minéralogique de l’Estafood pointer le bout de son nez. Burger à moins de 15 euros

Un ami qui sait mettre à l’aise

Burger de boeuf (c) Alain DemaretDepuis ma première visite, je suis devenu ami avec le patron. Certains pourront dire que cet article n’est pas objectif et c’est peut-être vrai. Mais si j’ai une table à l’année chez Estafood et que j’y rencontre de nombreux habitués, c’est qu’on y mange particulièrement bien, qu’on s’y sent à l’aise et toujours le bienvenu.

Estafood – burger à moins de 15 euros
Manger sur place ou à emporter
Rue Zénobe Gramme, 1
4300 Waremme
Tél. : 019/33.16.48
Facebook : Estafood

Ouvert du mardi au samedi de 12 h à 14 h et de 18 h à 22 h

Alain
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